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24 feb 2011
MOULIN ROUGE
Reine du "French cancan", Mathilde danse au Moulin-Rouge
Depuis 2008, Mathilde Tutiaux exerce son métier de danseuse de revue au Moulin-Rouge où elle est montée en grade.
ELLE a longtemps cherché sa voie dans une activité sportive. Passant du patinage artistique « avec Alban Préaubert » à l'aviron et au handball. « Mais je me suis souvent arrêtée par lassitude ».
In fine, Mathilde Tutiaux, ex-élève du collège Rimbaud et du lycée Sévigné, a découvert la danse à Moving Zone
« J'ai apprécié l'atmosphère festive qui y régnait. Pascal Pereira a su tout de suite me transmettre sa passion. Au bout de six ans, j'étais présente tous les jours. C'était ma deuxième maison ».
Comme Ornella Damperon, elle participe à la tournée ardennaise de la « Starlight Company ». « Ça m'a donné envie de la scène ».
Obligée de mettre la danse entre parenthèses en décrochant son bac économique, elle entre à l'Institut supérieur européen de gestion à Paris où elle obtient un master en marketing en cinq ans d'études.
« Parallèlement à cela, j'ai passé quelques auditions pour des compagnies itinérantes sans pouvoir honorer les contrats, faute de temps ». En mars 2008, lors d'une audition ouverte au Moulin-Rouge où, initialement, elle accompagnait une amie, Mathilde tape dans l'œil de la maîtresse de ballet. Parmi la cinquantaine de prétendantes, elle fait partie des trois meilleures danseuses. Sa démarche, son allure et son buste font le reste.
« Ça s'est plutôt bien passé. Et Janet Pharao m'a dit qu'elle me recontacterait les semaines suivantes. J'étais sous le choc. Depuis toujours, au fond de moi, je caressais le rêve de faire du music-hall ».
La magie de la scène
La convocation arrive sous forme de mail en octobre. « Je n'arrivais pas à y croire ». Répondant déjà aux critères de base du Moulin de la Butte Montmartre (plastique harmonieuse, 1,75 m de taille, formée à la danse classique), Mathilde doit suivre cinq semaines de répétitions intensives. « Quatre heures de travail six jours sur sept dont près de deux heures de cancan. Un stage fatigant mais qui m'a préparée au rythme réclamé par la scène ».
Mathilde, 25 ans, se souvient encore des séances de french cancan, l'emblème de ce lieu, et du port du col de plumes (7 à 10 kg) sur hauts talons. « Une préparation très athlétique avec levées de jambes, roues et sauts-écarts. C'est très cardio mais il faut toujours être au top. »
La « première » avec la troupe officielle a lieu en novembre. « Il y avait une grande excitation. J'étais une des sept nouvelles. Je me rappelle du décompte horaire en coulisses puis quand le rideau s'ouvre enfin. Après, pas le droit à l'erreur ».
Mathilde entame son métier dans « Féerie ». Avec deux représentations chaque soir devant 850 spectateurs. Retenue pour illustrer le flyer des 120 ans du Moulin, elle est aussi passée du rôle de meneuse de ligne à celui de remplaçante meneuse principale.
« Quand une des trois meneuses de revue est indisponible, je suis mise en avant. Chargée de porter le show ».
La Mistinguett ardennaise est ravie de contribuer au renom « d'un des cinq symboles de la France ».
« Que demander de mieux ? Je savoure chaque soir le fait de jouer devant une salle pleine. C'est magique. Il n'y a jamais de crêpage de chignon entre les 80 danseuses de 14 nationalités. J'espère préserver cette vie le plus longtemps possible ».
Lors de ses rares moments de loisirs, Mathilde adore flâner dans Paris et revenir à Charleville-Mézières. « Je passe toujours par la rue du 91e RI pour y prendre un cours de danse »…
MOULIN ROUGE
Paris - France
www.moulinrouge.fr